Little Bacon

little-bacon-visuel

Comme promis, je vous fais découvrir la créatrice de Little Bacon, bonne lecture !

Stéphanie Lardeau est une jeune créatrice  dont la boutique Little Bacon est basée sur Bordeaux depuis un an et demi. Arrivée dans la région à 18 ans, elle passe un baccalauréat STI option matériaux souples et industrie textile qui la dirige ensuite vers un BTS mode à l’école de design LIMA. Ainsi formée, Stéphanie Lardeau vend ses créations sur les marchés au Ferret, où elle se fait une clientèle solide qui en demande plus. C’est là qu’elle décide de se lancer dans une boutique de prêt-à-porter. Son but est de rendre accessible la mode, une mode de tous les jours qui s’adresse à des femmes trentenaires actives et bien dans leurs baskets. Habituée au contact avec la clientèle, garder cette relation est aussi un de ses objectifs, sans pour autant devoir endosser le rôle de vendeuse.

littlebacon2

Little Bacon …

Vous vous demandez pourquoi ce nom ? Je vais vous donner la réponse. Il y a quelques années, Stéphanie et une amie créatrice cherchaient des noms pour leurs marques, en essayant de trouver un lien entre leurs patronymes, dans l’intention de collaborer un de ces jours. Leurs noms de famille respectifs se rapportant de près ou de loin à la charcuterie l’idée du bacon est arrivée. C’est un nom qui montre un refus du conformisme si fréquent dans la mode, une façon de dire que ce n’est pas seulement une devanture girly pour des filles qui n’aiment que la mode. Stéphanie avoue s’être inspirée de la première marque de Marc Jacobs, qu’on pourrait traduire en français par Rat Puant, alors on peut le dire, quel hommage !

Mademoiselle Little Bacon travaille avec une éthique intransigeante, faire marcher l’économie locale est pour elle une priorité, c’est pourquoi elle va chercher son tissu au marché St Michel où persistent encore quelques distributeurs français. Stéphanie est une vraie épicurienne, qui aime les belles choses, les choses simples. Elle confie apprécier la conception de thèmes, le dessin, faire travailler son imagination mais « déteste par-dessus tout travailler à la chaîne»autrement dit ne pas lever la tête de sa machine à coudre et travailler comme à l’usine. Sa passion pour son métier est d’ailleurs encouragée par la grande solidarité qu’il y a entre les créatrices bordelaises, dont certaines sont devenues de bonnes amies. Elle me raconte qu’un vrai réseau s’est créé, un rassemblement de femmes et d’hommes qui veulent faire bouger les choses avec leur volonté et leurs moyens. Elle nous parle d’Eleonoreska, créatrice de vêtements très féminins et poétiques, et de Mange Ta Soupe, une boutique de mode enfant qui fait rêver des plus petits aux plus grands.

 … deviendra grand

Au début de l’aventure Little Bacon, on pouvait trouver beaucoup de pièces uniques, produites à cinq exemplaires pour chaque. Aujourd’hui, elle se considère comme une vraie marque de prêt-à-porter, avec minimum deux collections par an. Un an et demi après l’ouverture de la boutique, la créatrice admet une certaine difficulté à travailler seule, la conception, la recherche, la production et la communication deviennent compliqués à gérer en même temps, surtout avec l’afflux grandissant de demandes et le succès encourageant. Stéphanie cultive un « style doux mais pas culcul, un peu rock aussi des fois ». Ce qu’elle aime c’est travailler la structure du vêtement, une fringue féminine mais pas vulgaire ou le choix des matières est primordial. Les collections, quoique très différentes les unes des autres, ont un point commun, une opposition doux-rock, un aspect de sa personnalité qui se reflète inévitablement dans ses créations. Ses inspirations marchent par coup de cœur, un voyage qui l’a marqué, un événement politique ou culturel. Elle ne reste pas cantonnée à la mode, refusant de se faire appeler modeuse et d’être mise dans une case de laquelle il est difficile de sortir.

littlebacon1

Aujourd’hui, Stéphanie Lardeau est emportée dans le doux tourbillon du succès, après avoir touchée une clientèle lambda, l’effet boule de neige mélangé à un peu de chance lui apporta des propositions, des opportunités nouvelles. Paris, Bordeaux, Toulouse, Bayonne, les défilés et les salons se multiplient ainsi que les projets. Un boutique en ligne, une collection produite pour l’automne-hiver 2014, des pièces de la collection été exposées dans un showroom à Marseille, un salon à Hossegor en juin et surtout un défilé en mai à Bordeaux pour montrer la nouvelle collection. Son but est de développer Little Bacon au niveau national, changer la structure tout à gardant l’identité de la marque, garder les valeurs intactes.

Pour les plus avertis d’entre vous chers lecteurs, si vous voulez vous lancer, participer à un événement mode ou en organisez un, Stéphanie conseille de contacter l’association Sew&Laine, où une armée de créatrices et autres professionnels sauront vous répondre avec le sourire.

 

Little Bacon

2 rue du Professeur Demons 33000 Bordeaux 

www.littlebacon.com

Alizée Pichot

Facebook Twitter Pinterest Plusone

Laisser un commentaire

Current day month ye@r *