Emy Nassy, un talent au naturel

« Le plus difficile dans la photographie est de rester simple. » Anne Geddes

Dans l’objectif d’Emy Nassy

Emy Nassy est photographe. Un garçon remplit de poésie et de simplicité qui nous fait voyager au grès de ses prises. Il aurait pu être dessinateur de bateau ou continuer à skater dans le monde entier. Et pourtant depuis l’âge de 20 ans il ne lâche plus son appareil photo. Autodidacte, tout a commencé par une femme, celle qu’il aimait. Il achète son premier appareil photo pour la photographier, elle. Depuis ce jour, une passion est née en lui.

Il vit actuellement entre Bordeaux et Istanbul, ville dont il est amoureux depuis 2009. Avant d’être photographe, il a passé deux années en école d’architecture ce qui lui a permis d’avoir une vision linéaire. Le skate non plus n’est pas innocent. En effet, pour l’artiste c’est de là d’où découle cette passion des photos dans la rue. Pour lui « le skate et l’architecture sont liés » dans ses photographies.

Les goûts et les couleurs

Parmi ses photos il y en a pour tous les goûts. D’après ses mots « La couleur, ma complexité, le noir et blanc, ma simplicité ». Pour lui la couleur sert à montrer quelque chose de précis. Alors qu’au contraire la photo en noir et blanc a quelque chose de beaucoup plus intime et personnel.

Cependant il garde quelques préférences, comme l’argentique plutôt que le numérique. « Tout est question de feeling avec un appareil photo ». Ainsi lorsqu’il arrive à Bordeaux, Emy Nassy s’essaye aux appareils dernier cri… Mais ça ne passe pas « on est toujours dans la réflexion de l’image ». Il revend l’appareil et continue sa belle histoire avec son Olympus XA.

Capturer la beauté du quotidien

Quand on lui demande les photos qu’il préfère, il nous répond tout simplement : « celles que je n’ai pas eu le temps de faire, qui sont dans ma tête ». Rassurez-vous, pour nous, celles qui sont sorties de sa tête valent le détour ! L’artiste s’inspire des gens qu’il croise, qu’il connaît, avec qui il a vécu des choses. C’est en 2006 qu’il commence réellement à photographier des gens en arpentant la rue de Paris avec son Lomo. Il part en 2009 à Istanbul où il continue de prendre des gens en photo. Les personnes selon lui, y sont plus faciles à photographier, ne se posent pas la question. Mais avant tout il faut une attitude, un charisme, quelque chose qui tape à l’œil. Sinon le résultat ne sera pas au rendez-vous. Bien sûr le fond y fait beaucoup, mais la plus grande importance c’est « qu’il doit se passer quelque chose ». D’où le charme et le naturel de ses photos qui ne laissent pas indifférentes.

Il considère que la photo c’est « une question d’envie, un instant qui fonctionne, qui est là ».
Prendre une photo c’est facile, on appuie sur un bouton et hop. Avec Instagram et les réseaux sociaux maintenant tout le monde s’improvise photographe. Mais Emy Nassy préfère prendre le temps. Il possède une tonne de négatifs qui sont rangés dans des valises qu’il aime parfois revoir. Une vraie histoire se construit au fur et à mesure des photos qu’il prend.

Emy Nassy sortira cet automne, un recueil de ses photographies sur sa ville de cœur, Istanbul. Mais son envie pour plus tard, sera de raconter son histoire et de livrer toutes ses photos dans un autre ouvrage.

Mélodie Descoubes

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