Anne Montillet, entre charme et poésie.

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Anne Montillet est une jeune photographe de 26 ans, originaire de Dordogne. C’est la première fois qu’elle répond à une interview. Elle se prête gentiment au jeu pour nous. Rencontre avec une artiste sensible et simple qui nous fait découvrir son travail plein de poésie et de charme.

Pouvez-vous vous présenter un peu ?

Je suis originaire de Dordogne, mais je suis sur Bordeaux depuis maintenant 6 ans, où j’ai fait des études de droit puis d’art. J’ai commencé la photo plus sérieusement il y a environ 5-6 ans et j’ai acquis mon statut de photographe professionnelle il y a un peu moins de 6 mois.

Comment est née cette passion pour la photo ?

Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours aimé la photo, aussi bien pour la pratique que pour le concept de souvenir qu’elle peut représenter.

N’ayant pas souvent eu les pieds sur terre étant jeune ou l’esprit très cartésien, je me suis orientée vers des études littéraires et j’ai boudé les matières scientifiques pendant longtemps, ce qui m’a valu un refus net et catégorique des conseillers d’orientation quand je me suis intéressée à un BTS photo et qu’eux, avaient mes moyennes de physique/chimie sous les yeux.

J’ai eu quand même quelques cours de photos, mais rien de vraiment très concret, c’est plutôt seule que j’ai appris. J’ai commencé à faire des photos très basiques. Mais beaucoup de portraits. Et je me suis très vite rendue compte que sans savoir pourquoi, j’étais presque fascinée par certains portraits de mes amis.

Que représente la photographie pour  vous ?

Je suis bercée depuis toute petite par les vieilles photos. Celles qu’encore aujourd’hui, je pourrais regarder pendant des heures. J’aime pouvoir figer le temps et avoir l’occasion d’apporter son témoignage. La photo est un peu comme une peinture des temps modernes, je trouve ça fascinant.

Quelles sont vos inspirations ?

Beaucoup de choses peuvent m’inspirer; un physique, un look, un endroit, une position, une phrase, un tableau, une chanson, un magazine….

D’autres photographes vous inspirent-ils ?

Le talentueux Jonathan Jato qui est d’ailleurs bordelais, ou l’anglaise Lara Jade par exemple. J’aime aussi beaucoup le travail et l’univers de Brad Wagner ou Alex Stoddard.

Quelle est la préparation pour un shooting ?

D’abord, la préparation passe avant tout par un échange, des discussions avec le modèle et savoir ce qu’elle ou il aime dans mon travail. Je cherche à définir un peu sa personnalité, ce que la personne va dégager et m’en imprégner pour faire un peu en fonction de tout ça.

Comment choisissez-vous les décors et les modèles de vos photos ?

Je suis avant tout sensible aux gens qui vont dégager quelque chose. Ce n’est pas un physique, c’est plutôt des gens qui sortent du lot, des filles touchantes, des mecs avec une gueule cassée ou un super look.

Mais depuis quelques mois, je fais aussi en fonction de mes clients et de leur demande, même si souvent on me fait confiance. Mon but premier est quand même de leur apporter un travail qui va les satisfaire, voir leur faire du bien.

Pour les décors, j’aime beaucoup barouder. Je fais beaucoup de repérage, la photo m’a appris à garder mes yeux grands ouverts. J’aime parfois utiliser des lieux un peu exceptionnels et je peux aussi être inspirée par un sentier, le coin d’une rue, une porte…

Quelle est la photo dont vous êtes la plus fière ?

Je me souviens très bien des premières fois où j’ai commencé à ressentir de la fierté face à mon travail.

Mais je suis quelqu’un de très humble et la fierté ne fait pas souvent partie de mon vocabulaire, je me plais à croire que j’ai encore beaucoup de progrès à faire et que j’espère évoluer toute ma vie. Je ne serais jamais pleinement satisfaite de mon travail, et c’est ce qui va me pousser à essayer de toujours faire mieux.

J’apprécie beaucoup une de mes photos où figure une jeune femme portant un masque de renard  au milieu d’un carrefour de Bordeaux, la nuit. Je l’aime pour le sentiment qu’elle m’inspire. Mais la première photo dont j’ai été fière, est celle d’une ballerine sous un pont, celle-ci est en noir et blanc. Je suis aussi assez contente de certains de mes reportages, dont un que j’ai eu la chance de faire dans un camp de Roms, ce fut vraiment une belle expérience.

Quels sont vos projets pour le futur ?

Me recentrer un peu plus sur les reportages. Faire plus de choses pour moi. Choisir de faire de la photo mon métier ne doit absolument pas brider ma créativité, j’y tiens beaucoup. Peut-être faire plus d’expositions et de communication. Et bien sûr essayer de toucher de plus en plus de personnes, avoir de plus en plus de retours…

Quels conseils pouvez vous donner à ceux qui souhaitent se lancer dans la photographie ?

Pour moi, construire une image (parce qu’au final, c’est bien de ça qu’il s’agit) ce n’est pas qu’appuyer sur un bouton, et je pense qu’il est préférable de s’intéresser à l’art, au beau en général, avoir des références. Il faut que derrière la photo il y ait une réflexion.Parfois simplement esthétique, parfois plus poussée. Mais le plus important est d’arriver à créer son propre univers, se différencier…

Site internet :  www.annemontillet.com et www.flickr.com/annemontillet   

 

Mélodie Descoubes

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