Mod'Arts » » gironde | Mod'Arts https://modarts.fr La jeune création se met en scène à Bordeaux Thu, 23 Oct 2014 12:44:02 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=4.0 ORIGINBY, une marque engagée https://modarts.fr/originby-une-marque-engagee/ https://modarts.fr/originby-une-marque-engagee/#comments Mon, 26 May 2014 08:00:50 +0000 https://modarts.fr/?p=1206 b25webCréée l’année dernière, ORIGINBY est une marque 100% française, de vêtements conçus à partir de tissus recyclés. Installée à Bordeaux au Hangar Darwin, ORIGINBY est la première marque de textile […]]]> b25web
Créée l’année dernière, ORIGINBY est une marque 100% française, de vêtements conçus à partir de tissus recyclés. Installée à Bordeaux au Hangar Darwin, ORIGINBY est la première marque de textile française dont les créations bénéficient du label « ECOCERT Greenlife », dédié aux textiles écologiques et recyclés.  

Bonjour Céline, pouvez-vous vous présenter et me raconter votre parcours ?  

Petite-fille d’un entrepreneur du lin, j’ai la mode et le savoir-faire français pour passions. Créer ma propre marque de textile était une continuation logique de l’histoire. Après un premier parcours professionnel dans le marketing et les achats (grande distribution et luxe) j’ai eu envie de porter un projet novateur.  

Je suis partie du constat que « nos placards et armoires regorgent de trésors, des vêtements et des tissus que nous avons tous abandonnés au fond de nos dressings. » 

C’est le point de départ d’ORIGINBY : travailler des modèles à partir de tissus inutilisés. Mais aussi donner du sens à ce que l’on fait, respecter l’autre, préserver l’environnement, travailler avec passion. 

Comment est née cette passion pour la mode ? 

Je tiens cette passion de mes grands-mères. Elles m’ont transmis leur admiration pour les créations des « grandes maisons » mais surtout leur alchimie de l’ancien et du contemporain. Après la naissance de mes enfants, j’ai décidé de me donner les moyens de vivre ma passion en suivant une formation de styliste-modéliste. C’est en réalisant mes premiers modèles qu’est née l’idée de créer une marque de vêtements en y ajoutant mes valeurs. 

Justement, quelles valeurs défendez-vous à travers cette marque ? 

Les valeurs d’ORIGINBY sont l’audace, le respect, la confiance et la qualité.
L’audace … de s’affirmer, de créer, d’avoir des idées nouvelles.
Le respect … de l’autre, de la diversité, de l’environnement pour un monde plus responsable.
La confiance … base de tous les rapports humains, qui permet ensemble de se dépasser.
La qualité … du travail, des produits, des services pour garantir un haut niveau de satisfaction client. 

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ORIGINBY, pourquoi ce nom? 

ORIGIN, symbolise la continuité de l’histoire, l’héritage familial, la transformation de la matière qui a eu une première histoire, un vécu. BY évoque que chaque collection est le fruit d’une rencontre avec un créateur. Tous les modèles d’ORIGINBY portent le nom du créateur qui l’a conçue. 

Comment se passe la collaboration avec des créateurs ? Comment les choisissez-vous ? 

Dans toute aventure, il est important de se laisser surprendre par les rencontres.  Chaque rencontre entre les créateurs et ORIGINBY émane d’un véritable coup de foudre. Les créateurs sont choisis pour leur goût du challenge et bien sûr pour leur talent. La notion de plaisir est omniprésente à toutes les étapes de création des collections. Les créateurs ont une totale liberté quant aux propositions de modèles, de coupes et d’utilisation de matières. Nous validons ensemble les exemplaires retenus pour la collection du créateur. 

Comment est créé un vêtement ORIGINBY ?  

Une fois que les modèles sont sélectionnés, les premiers prototypes sont réalisés par notre modéliste. Nous jugeons de l’esthétisme, du confort, de la technicité de chaque création. Éventuellement nous procédons à quelques ajustements et arrêtons nos choix définitifs quant aux matières et motifs à privilégier pour chaque modèle. 

Notre atelier procède enfin à la confection de chaque pièce unique.  

Travailler avec des gens passionnés et passionnant est un vrai plus qui se perçoit dans la qualité finale  des créations.  C’est cette flamme qu’ORIGINBY souhaite transmettre en toute modestie. 

 

Quelles sont vos influences ?  

Mes sources d’inspiration principales sont les femmes. Mon modèle de femme est la femme authentique. C’est une femme qui fait preuve d’audace, de convictions, de valeurs. Elle est élégante et s’assume pleinement.  

Quelles démarches utilisez-vous pour vous faire connaître et pour vendre vos vêtements ? 

Nous commercialisons les collections via notre e-shop

Le concept d’ORIGINBY rencontre beaucoup d’échos favorables ce qui nous permet d’avoir une bon accompagnement média depuis les débuts de la marque. Du 23 au 25 Mai, ORIGINBY sera à PARIS pour participer au salon « Ma planète Mieux », ce qui nous permettra d’aller à la rencontre de notre public. 

Par la suite, quels sont vos projets ?  

A court terme, nous allons procéder à de nouveaux recrutements pour augmenter notre capacité de confection haut de gamme et apporter toujours plus qualité à nos finitions main. 

Nous avons également quelques projets de boutiques éphémères dans les grandes villes de France, avec des dates à venir sur les réseaux sociaux. 

Retrouvez ORIGINBY sur le site officiel et le Facebook de la marque, ainsi que du 23 au 25 mai au salon « Ma planête Mieux » à Paris. 

 
 
 
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Aux origines d’ORIGINELs https://modarts.fr/aux-origines-doriginels-2/ https://modarts.fr/aux-origines-doriginels-2/#comments Mon, 14 Apr 2014 08:09:20 +0000 https://modarts.fr/?p=1070 1795367_575883692501821_1622004841_oORIGINELs est  une nouvelle marque française de prêt-à-porter féminin, en fibres naturelles et de fabrication européenne. Après l’ouverture de sa boutique en ligne et un défilé pour présenter sa marque, Céline Misery […]]]> 1795367_575883692501821_1622004841_o

ORIGINELs est  une nouvelle marque française de prêt-à-porter féminin, en fibres naturelles et de fabrication européenne. Après l’ouverture de sa boutique en ligne et un défilé pour présenter sa marque, Céline Misery participera à la première Fashion Week de Bordeaux en mai prochain. Présentation d’une marque authentique, tout comme sa créatrice, qui nous en raconte les prémices…

Bonjour Céline, pouvez-vous vous présenter ?

J’ai eu 37 ans le 3 avril et je vis à Quinsac depuis 10 ans avec mon conjoint et nos 2 enfants Swan (8 ans) et Ambre (5 ans).

Comment est née cette passion pour la mode ?

GetAttachmentPetite, j’étais fascinée par ma tante qui pouvait coudre n’importe quoi… et cela représentait pour moi un pouvoir inaccessible. Ma mère et mon grand-père sculptaient, dessinaient, peignaient et je suivais le mouvement. Mais aucun d’eux n’avait à l’époque fait de leur passion leur métier. Je ne me suis pas posée de questions, j’ai intégré une école supérieure de commerce. Par la suite, même très investie professionnellement dans le consulting puis dans la gestion de projet social et culturel, je ne me suis jamais vraiment sentie à ma place. 

Au fil des années, mon gout pour les motifs et les étoffes a tourné à l’obsession ! En voyage, je dessinais et photographiais les motifs, les carrelages, les broderies plutôt que les paysages… Et finalement c’est en recherchant une école d’arts pour ma soeur que j’ai pris conscience que je désirais depuis toujours apprendre à fabriquer des vêtements et y intégrer des imprimés.

En 2008, J’ai demandé un congé individuel de formation et un financement pour passer un certificat de modélisme et de stylisme à Bordeaux. Mes enfants étaient petits, donc je ne pouvais étudier qu’après leur coucher. J’étais frustrée de ne pas pouvoir en faire davantage sur les projets proposés, car les découvertes dans la mode et le textile me transportaient et j’avais des idées à profusion !

Vous avez ensuite crée votre propre marque, ORIGINELs. Justement, pouvez-vous nous en dire d’avantage sur les origines de la marque, de son nom ? Quelles sont ses valeurs ?  

Le nom ORIGINELs dégage tout ce que j’ai voulu mettre dans cette marque : une touche d’originalité dans les coupes, de modernité dans l’utilisation des matières et des finitions, et une forte empreinte d’authenticité, de naturel.

La composition des matières est primordiale pour se sentir à l’aise dans un vêtement, c’est pourquoi j’exclue tout composé synthétique.

C’est une sérieuse contrainte quand on conçoit des vêtements, mais finalement, de mon point de vue, c’est ce qui fait qu’on va porter beaucoup plus souvent un vêtement plutôt qu’un autre. Parce que les matières « respirent » et sont agréables à porter.

Ensuite je mise sur des coupes alliant élégance et féminité, ajustées sur le haut du buste, qui suivent la courbe du dos, avec de l’aisance et du volume sur le bas ; des formes trapèzes adaptées à tout âge et à toute morphologie. 

 

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 Quel est le processus de création d’un vêtement ORIGINELs ? 

Je dessine les modèles puis je réalise les patrons et les prototypes.

Pour cette première collection, j’ai pris beaucoup de temps à rechercher mes fournisseurs. En France j’ai sélectionné de belles matières en fibres 100% naturelles, imprimables par le procédé numérique;  c’est en effet grâce à l’impression numérique que j’obtiens la qualité et la précision recherchées pour mes imprimés. En ce qui concerne les boutons, je suis tombée en pâmoison devant un fabricant français. Il a été bien plus difficile de trouver le confectionneur qui me corresponde. C’est finalement au Portugal que j’ai trouvé la possibilité de produire en très petite série avec le meilleur rapport qualité/prix. C’était un objectif crucial pour moi de proposer des tarifs « créateur » abordables, tout en préservant la qualité, et en me fournissant exclusivement en France et en Europe. 

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Je dirais pour faire court : les imprimés ethniques mais aussi floraux comme certains liberty, les créateurs japonais (le plus connu Kenzo, dont j’admire les associations d’imprimés), les végétaux, les matières usées, les étoffes anciennes et les illustrateurs comme Rébecca Dautremer …

Vous avez participé à un défilé au comptoir du jazz le 8 mars. D’autres événements sont-ils prévus ? 

Je participe à la Fashion Week de Bordeaux le 10 mai prochain. Et j’espère que je participerai à beaucoup d’autres évènements faisant appel à des créateurs dans les mois à venir ! Il est très difficile d’être médiatisé pour un «petit créateur» qui lance sa marque, surtout quand on ne dispose pas d’un pas de porte; d’ailleurs je remercie Mod’arts de son intérêt pour ORIGINELs

Mais le lancement est tout récent et j’espère que la médiatisation viendra au fur et à mesure de ma participation aux évènements régionaux.

Vous avez ouvert votre boutique en ligne le mois dernier. Dans l’avenir, désirez-vous ouvrir votre propre magasin, ou distribuer votre collection dans certains points de vente bordelais ? 

Je recherche actuellement des points de vente pour distribuer ma collection, à commencer par la Gironde, car je suis persuadée que beaucoup de monde partage cette envie de favoriser la création locale. 

Que peut-on vous souhaiter pour la suite? 

Avant tout que la marque ORIGINELs réponde aux envies et aux goûts de beaucoup de femmes, et parallèlement à cela, de faire des rencontres qui me fassent avancer pour continuer cette belle aventure.

Suivez l’ actualité de la marque sur Facebook.

 

 

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Lumière sur Gaël Coat https://modarts.fr/lumiere-sur-gael-coat/ https://modarts.fr/lumiere-sur-gael-coat/#comments Tue, 15 Oct 2013 19:15:12 +0000 https://modarts.fr/?p=707 9552_10200887437212805_484116434_nGael Coat, jeune photographe de 28 ans originaire d’Orthez est un amoureux des belles lumières. Ces lumières qui lui permettent de naviguer entre portrait et photo de mode en un […]]]> 9552_10200887437212805_484116434_n

Gael Coat, jeune photographe de 28 ans originaire d’Orthez est un amoureux des belles lumières. Ces lumières qui lui permettent de naviguer entre portrait et photo de mode en un instant. A travers ses créations, il met en beauté ses modèles dans une ambiance esthétique qui lui est si personnelle.

Le photographe nous invite à découvrir son univers entre deux séances photo.

Pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

J’ai étudié la photographie au Lycée Molière à Orthez, ma ville natale, où j’ai passé mon Cap et Bac Pro. C’est là que j’ai conçu mes premières images. J’y ai créé des forêts brumeuses, des plaines enneigées ou encore des petites villes en carton. Pour la réalisation de mon épreuve du Bac Pro j’avais choisi de présenter mon portfolio en images animées, qui retraçaient les Aventures de Fliquette, un flacon de parfum à qui il arrive milles péripéties. Ce projet, qui est longtemps resté dans ma tête m’a permis d’intégrer un Studio Parisien comme assistant plateau. En 2007, après deux années très enrichissantes j’ai décidé de revenir dans le Sud et d’emménager à Bordeaux.

Pourquoi avez-vous choisi de vous tourner vers la photographie ?

Le déclic a eu lieu lorsque j’avais 14 ans quand mon père m’a prêté son vieil Olympus. Je prenais en photo tout et rien jusqu’au jour où j’ai photographié ma meilleure amie.

Je me souviens de ce jour dans les moindres détails! J’ai dû utiliser une vingtaine de films 36 poses, entrant presque dans une transe à vouloir fixer tous ses gestes, ses expressions… J’avais fait du grand art ! Mais quel ne fut pas ma déception au développement, il ne devait y en avoir que trois ou quatre de bonnes!…

A l’époque il n’y avait pas de mode automatique sur les appareils, et je me contentais d’appuyer sur le déclencheur sans savoir ce qu’était un diaphragme, un obturateur…

Mais je ne suis jamais resté sur cet échec, renouvelant l’expérience jusqu’au jour ou j’ai convaincu mes parents d’intégrer une école de photo. Ils m’ont toujours soutenu et encouragé dans mes projets et ont alors accepté.

D’où provient votre inspiration ?064 V2 BDDD

Beaucoup de clichés que je réalise proviennent de bouts de rêves, d’ambiances et de moments vécus… Ces morceaux tournent dans ma tête jusqu’à ce qu’ils s’alignent parfaitement et deviennent une évidence: le visuel est prêt, il peut donc être réalisé !

La musique et le cinéma décuplent aussi beaucoup ma créativité.

Avez-vous des artistes de prédilection ?

L’artiste Jean Paul Goude est celui qui m’a le plus marqué, de mon enfance à aujourd’hui. A une période j’ai eu beaucoup de mal à avoir mes propres idées, tellement tout ce qu’il faisait m’influençait. Mes amis étaient fans de chanteurs, acteurs, sportifs, ma star à moi c’était Jean Paul Goude ! J’affectionne aussi beaucoup le travail de Pierre & Gilles, Marino Parisotto, et les films de Tim Burton provoquent en moi une explosion d’émotions!

Comment préparez-vous un shooting et comment se déroule-t-il ?

Une fois que l’idée a mûri, je commence par tous les éléments techniques. Je crée tous mes fonds à partir de matériaux variés. Tissus, matte paintings, tapisseries, morceaux de papiers, branches d’arbre… Afin d’arriver à quelque chose d’assez réaliste. Puis j’imagine une lumière qui collera bien au thème. Enfin, je recherche les personnes dont le travail correspondra le mieux au thème : coiffeur, maquilleur, styliste et modèle.

Le décor monté en studio il faudra un long moment pour caler la lumière afin qu’elle soit cohérente entre le fond et le modèle. Pour terminer, une sélection minutieuse sera faite et le cliché retenu sera alors retouché afin de parfaire l’ensemble.

Lorsque vous commencez une œuvre, avez-vous une idée précise de l’aboutissement final ?

La plupart du temps , oui car j’aime me cantonner à ce que j’ai imaginé. Mais il est possible qu’une séance bascule brusquement dans une autre ambiance et donc le rendu diffère légèrement de l’idée originale.

Capture d_ecran 2013-10-14 a 22.21.31Vos clichés sont souvent esthétiquement liés à la mode, pourquoi avoir choisi ce point de vue pour vous exprimer dans la photographie ?

Car la mode est parfaite ! Souvent je ne peux pas dire moi-même s’il s’agit d’un portrait ou d’une photo de mode, car je suis coincé entre les deux! Mais j’aime les rendus très léchés.  J’aime quand l’œil du spectateur aille où je veux qu’il aille, et je pense qu’un créateur de mode fait la même chose, il contrôle les matières, les volumes afin d’offrir à l’œil un spectacle parfaitement maîtrisé. J’aime à me dire que je fais la même chose avec ma lumière.

Qu’aimeriez-vous que les gens ressentent en regardant vos photos ?

J’aime quand le spectateur ressent de l’étonnement, puis qu’il se dise « mais comment a-t-il fait? ». C’est ce que je ressens au dénouement d’un bon film, ou au final d’un feu d’artifice. Quand il y a l’effet « Wouaouh » c’est que le travail d’équipe a fonctionné !

Quels conseils pourriez-vous donner à de futurs photographes ?

Soyez-vous même, soyez fous pour croire à vos projets, et osez !

Si la passion est vraiment là alors ce sera instinctif.

www.gael-art.book.fr

 

Quentin Gousseau

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L’Art à porter d’Alexandra Mas et Eric Tibusch https://modarts.fr/lart-a-porter-dalexandra-mas-et-eric-tibush/ https://modarts.fr/lart-a-porter-dalexandra-mas-et-eric-tibush/#comments Thu, 27 Jun 2013 07:00:32 +0000 https://modarts.fr/?p=418 mas-tibush-1Depuis toujours, la passion d’Alexandra Mas l’a amené à s’intéresser à de nombreux domaines dont la mode fait partie. Aventure parisienne Paris est l’emblème ultime du mélange de la mode […]]]> mas-tibush-1

Depuis toujours, la passion d’Alexandra Mas l’a amené à s’intéresser à de nombreux domaines dont la mode fait partie.

Aventure parisienne

Paris est l’emblème ultime du mélange de la mode et de l’art. Ces deux disciplines cohabitent depuis toujours en harmonie mais il reste rare de faire vivre les deux vraiment ensemble. C’est précisément ce qu’Alexandra Mas et Eric Tibusch ont décidé de faire.

L’aventure commence en 2009 : chacun admirant le travail de l’autre, les deux artistes ont l’idée de mixer leurs travaux sans forcément de projet très précis. Des heures de discussions s’enchaînent pour enfin arriver à la conclusion de laquelle découlera l’Art à Porter.

Le concept est très littéral, il entend un mélange pur et primaire de l’art et de la mode. C’est-à-dire une sorte d’art construit et pensé en tant que tel, puis une pièce de mode créée et réfléchie à partir de cette essence artistique. L’Art à Porter est un concept unique dans l’histoire de la mode et de l’art, innovant dans tous ces aspects, c’est une belle façon de lier ces domaines.

L’art à la base de tout

Avant même de commencer la création, Alexandra Mas et Eric Tibusch discutent d’un thème, de points de départs communs. Une fois la ligne directrice établie, Alexandra s’attèle à peindre une très grande toile de coton. Ces toiles destinées à êtres remodelées sous formes de vêtements sont éblouissantes, par leur format d’abord mais aussi par leur constitution générale. Les couleurs sont très pigmentées et chaque détail ressort pour exister en tant que morceau à part entière du tableau. Ce processus de création prend beaucoup de temps, il en faut énormément pour aller au bout de la démarche créative complète mais aussi de la technique. Cette forme de peinture nécessite beaucoup de patiente et de délicatesse.

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Une fois la toile terminée, direction Paris et l’atelier de Monsieur Tibusch. A partir de là, la toile change de main et le designer a la liberté de faire ce qu’il veut de cette toile. Cependant, la même difficulté s’impose que pour l’étape de la peinture, ce n’est pas du tissu qui est travaillé ici, mais bien une toile qu’on ne peut pas plier, froisser ou découper comme on le souhaite.          

Ce qu’effectue Eric Tibusch est un travail de créateur de mode, il fait de toiles des robes et introduit la haute couture dans l’art. Malgré cela, il reste indéniable que même une fois aboutie, ces pièces sont et seront pour toujours des œuvres d’art. Tout en elles fait respirer les inspirations des deux artistes et un vrai message qui passe par la texture, les couleurs, les lignes du tableau mise en forme par le vêtement.                                     

Un concept engagé

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En plus de la démarche créatrice, ces deux artistes sont engagés dans la lutte contre le cancer. En effet, Alexandra et Eric ont crée ensemble une robe inspirée de Marie Curie et de ses fleurs préférées, les jonquilles. Robe appelée sobrement la « vanité aux jonquilles », cette œuvre représente la fragilité de l’homme face à la maladie et fait un parallèle entre cette douleur et l’espoir que chacun cherche sans cesse. La moitié des gains issus de la vente de la robe ont été reversés à la fondation Marie Curie.       

www.alexandramas.com

www.tibusch.com

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Les corsets Mary Antoinette https://modarts.fr/mary-antoinette/ https://modarts.fr/mary-antoinette/#comments Mon, 17 Jun 2013 07:00:45 +0000 https://modarts.fr/?p=134 mary-antoinette-1Vanessa Lauriola alias Mary Antoinette est une autodidacte passionnée de couture dont les créations de style urbain chic ne cessent de séduire les femmes de tous les styles et de […]]]> mary-antoinette-1

Vanessa Lauriola alias Mary Antoinette est une autodidacte passionnée de couture dont les créations de style urbain chic ne cessent de séduire les femmes de tous les styles et de toutes les générations.

Dèjà petite, Vanessa s’intéresse à la couture, au vêtement et à tout ce qui y touche de près ou de loin. Une fois le bac en poche, elle entame des études d’histoires de l’art à l’université Bordeaux 3. Elle se spécialise en histoire du costume et obtient également un diplôme en médiation et régie du patrimoine culturel. Parallèlement à ce parcours universitaire, la jeune étudiante passe un CAP couture en candidat libre afin de parfaire les connaissances qu’elle a déjà acquis seule. Ces études lui ont permis d’avoir un regard sérieux sur la mode et surtout de choisir son domaine. Avant même de commencer l’université, le projet de monter une entreprise commençait à germer dans l’esprit de Vanessa. Les six ans passés sur les bancs de la fac à étudier la couture, ses traditions et son histoire, ont donnés envie à la future Mary Antoinette de se concentrer sur les corsets, très peu exploités et méconnus du public.

Pour Vanessa, il est important de créer un contact humain avec sa clientèle, cette relation privilégiée est une motivation supplémentaire qu’elle exploite en faisant du sur-mesure en plus de sa boutique en ligne. Depuis trois ans, l’entreprise Filétoil existe et cette marque déposée propose des corsets, serre-tailles, lingerie etc. Contrairement à l’idée que l’on se fait généralement de la corseterie, ici, nous sommes loin du corset traditionnel dont la femme a mis des siècles à se débarrasser. On parle plutôt d’une seconde peau, des tissus si fins et si doux qu’ils se fondent sur les formes féminines et se portent sans difficulté. Les corsets sont les pauvres victimes des plus sévères stéréotypes, strictes, vulgaires, bloquants. Toutes ces idées sont celles que Vanessa veut repousser en démystifiant le corset, en le faisant vivre comme les femmes ont envie de le vivre aujourd’hui, en 2013. Pour elle, le corset doit pouvoir se porter de jour comme de nuit, dans l’intimité et dans la rue, casual ou habillé, à l’infini et à notre convenance.

Corsets faits main

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Les corsets Mary Antoinette sont haut de gamme, avec une qualité hors du commun et rare pour ce genre de création. En effet, elle est la seule en Aquitaine à fabriquer ce genre de vêtement et par conséquent doit se déplacer pour se fournir en matériel et tissu. Comme beaucoup de créateurs et créatrices, Vanessa monte souvent jusqu’à Paris pour acheter ses tissus et écume les chineries à la recherche de dentelles et tissus anciens et délicats. La soie et le taffetas par exemple sont des tissus que l’on retrouve beaucoup sur ses corsets, mais attention, en couleur ! Cette couturière de talent s’attelle à mélanger les styles anciens et modernes, tendance et tradition, pour un rendu 100% authentique et totalement original.

Avec un travail entièrement fait main, de l’assemblage aux finitions, Mary Antoinette offre un gage de qualité qui se ressent au premier regard du vêtement. Certes le processus de création reste classique  mais l’amour du travail bien fait est celui d’une passionnée qui ne lésine pas sur les détails et cherche l’inspiration partout où elle peut la trouver. Chaque saison, la Fashion Week et ses grands créateurs tels que Christian Dior ou encore Elie Saab sont le point de mire de Vanessa, qui scrute les nouvelles inclinaisons des têtes pensantes de la mode. Mais ce n’est pas tout, le cinéma, en particulier le cinéma de science fiction, constitue une grande source d’inspiration. Des films comme Star Wars ou Underworld reprennent des codes vestimentaires particulièrement en adéquation avec ceux qu’affectionne Vanessa Lauriola et sont par la même des inspirations à part entière.

Aujourd’hui, l’entreprise Filétoil est établie et la marque Mary Antoinette est le nouveau né qui grandit à vitesse grand V. À force de beaucoup de travail, de recherches et de concentration, l’image de marque est créée et plait déjà aux suisses, à de très nombreuses françaises et pourquoi pas demain à des japonaises. Le corset est un vêtement qui est vu à l’étranger comme très français, très royal et historique, côté repris par Jean Paul Gaultier avec Madonna il y a déjà de nombreuses années. Vanessa aimerait montrer avec ses créations que la french touch n’est pas qu’un détail mais une réalité et une éthique professionnelle importante. Exporter ce savoir-faire à l’international serait l’ultime réussite de ce projet unique en son genre.

www.mary-antoinette.com

Alizée Pichot

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Lima : Ecole d’Artdesign de Bordeaux https://modarts.fr/lima-ecole-de-design/ https://modarts.fr/lima-ecole-de-design/#comments Mon, 10 Jun 2013 07:00:50 +0000 https://modarts.fr/?p=96 lima-visuelL’école Lima accueille depuis 2001 des centaines de futurs professionnels du design dans plusieurs branches différentes. Depuis cette année, certains peuvent aller jusqu’au Master après avoir suivi un parcours MANAA […]]]> lima-visuel

L’école Lima accueille depuis 2001 des centaines de futurs professionnels du design dans plusieurs branches différentes. Depuis cette année, certains peuvent aller jusqu’au Master après avoir suivi un parcours MANAA (mise à niveau en arts appliqués) et Bachelor 2 et 3.

Une expérience de plus de dix ans apporte aux étudiants le plus haut niveau pédagogique des métiers de l’art et du design. La plupart des premières années sont des jeunes bacheliers passionnés pas forcément confirmés dans les techniques de l’art et du design. L’objectif de l’école est avant tout d’aider ces jeunes à arriver au bout de leur rêve en leur donnant l’opportunité de rencontrer les professionnels de tous bords et d’avoir accès au nec plus ultra des technologies d’arts appliqués. Lima investit chaque année dans des machines innovantes, du matériel de très bonne qualité afin de permettre aux promotions d’effectuer les meilleurs travaux possibles. La toute dernière nouveauté est une imprimante 3D qui imprime en taille et dimensions réelles des projets modélisés sur l’ordinateur.

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Dès leur entrée à Lima, les étudiants ont la possibilité de rencontrer des professionnels via des conférences, des visites, des concours etc. L’année dernière notamment, l’illustre Chantal Thomass est venue rencontrer les étudiants et leur exposer son parcours et son travail pendant toute une journée, accessible aux questions de ses interlocuteurs. Toujours dans la mode, une créatrice originaire d’Argentine, Mariana Martinez a exposé ses créations et ainsi montré sa vision de la mode et de son métier de designer. Dans un tout autre domaine, Laurent Caneiro, animateur chez Dreamworks a organisé avec l’école un workshop (atelier de création où les étudiants sont mis en compétition les uns avec les autres sur un sujet et un thème précis) où l’interactivité et l’apport de connaissances mutuel en a fait sa richesse.

De manière générale, le leitmotiv de l’équipe pédagogique de Lima est d’apporter le plus possible de connaissances professionnalisantes  aux  jeunes, c’est pourquoi ils assistent à des événements en relation avec leurs spécialités, où ils peuvent rencontrer du monde et se créer un carnet d’adresses. Aussi, Lima est partenaire du Design Tour, ainsi que de la Biennale du Design (à St Etienne en 2013). Les Escales du Design sont aussi depuis plusieurs années dans leur agenda et les étudiants participent tous les ans à des concours afin de voir leurs travaux utilisés par ces organismes. Par exemple, Studyrama organise un concours de création d’une maquette pour leur brochure de présentation distribuée partout en France ; la Clinique Tivoli-Ducos quant à elle propose l’élaboration de badges  pour la lutte contre le cancer. Lima, très engagée dans le domaine caritatif et les structures associatives, pousse activement ses élèves à s’investir personnellement, que ce soit avec l’école ou en dehors.

 

Bachelor Mode

Lima propose aussi dans ses parcours Bachelor un BTS mode dans lequel les étudiants apprennent ou perfectionnent leurs connaissances en stylisme et modélisme. C’est de cela qu’une élève en Bachelor Mode a bien voulu nous parler, en partageant son expérience de l’intérieur. Ce cursus se compose de diverses matières plus ou moins spécifiques au secteur : en première année, 70% des cours sont en tronc commun avec les autres BTS et les autres 30% spécialisent les élèves aux techniques de la mode. Par exemple, des cours en laboratoire de production sont dispensés, le professeur donne un thème sur lequel les étudiants doivent faire des recherches approfondies. Cette première étape terminée, le but et de créer une mini collection en dessin puis un prototype d’étude et une réalisation finale en tissu. Du reste, des heures de modélismes et de cours d’histoire du textile apportent un bagage de connaissance supplémentaire dans les étapes de recherche et de créations. N’oublions pas que Lima est avant tout une école de design, c’est pourquoi les élèves du BTS mode doivent eux aussi travailler leur spécialité sur les ordinateurs et les logiciels de design (Photoshop, Illustrator etc).

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Les deux derniers projets en date sont un partenariat avec le Château Paloumey, producteur de vin depuis de nombreuses années. Le concept est d’associer l’art et le vin et cette responsabilité sera donnée à un étudiant de Lima en design graphique. Ce n’est encore qu’une ébauche et rien n’est pour l’instant commencé. Enfin, l’Imagine Cup est un concours international qui rassemble des jeunes talents excellant dans les nouvelles technologies et dans le design. Les épreuves se font par équipes et deux étudiants en master à Lima ont passé le premier tour des sélections et se sont envolés pour Moscou où a lieu la compétition cette année.

À force de sa persévérance et de son sens du concret, cette école a vu s’épanouir des anciens élèves dans les différents domaines enseignés. Chaque promo apporte ses nouveaux talents et nombre d’entre eux ont trouvé leur place dans les secteurs de la mode et de l’art. Stéphanie Lardeau  fait partie de ces pépites : créatrice de vêtements, elle a monté sa boutique deux ans après avoir obtenu son diplôme à Lima. Sa marque « Little Bacon » nous a tapé dans l’œil et nous vous en parlons ici.

www.lima-design.fr

Alizée Pichot

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Souf, le vintage à la bordelaise https://modarts.fr/souf-le-vintage-a-la-bordelaise/ https://modarts.fr/souf-le-vintage-a-la-bordelaise/#comments Mon, 03 Jun 2013 07:00:31 +0000 https://modarts.fr/?p=79 souf-visuelNous sommes allées rencontrer Souf, joli diminutif de Souphasith, blogueuse mode qui monte monte monte sur Bordeaux. Depuis 2011, elle nous dévoile son univers dans son blog  L’allergolomode. Au travers […]]]> souf-visuel

Nous sommes allées rencontrer Souf, joli diminutif de Souphasith, blogueuse mode qui monte monte monte sur Bordeaux. Depuis 2011, elle nous dévoile son univers dans son blog  L’allergolomode. Au travers de centaines d’articles on voit son style évoluer au gré de ses inspirations.

Passionnée de mode depuis toute petite, son avenir dans ce domaine était une évidence. Enfant déjà elle habillait ses Barbies, et aujourd’hui diplômée d’une célèbre école de stylisme belge, elle habille les femmes. C’est d’ailleurs pendant ses études là-bas qu’elle se découvre une passion pour le vintage. Ses virées dans les friperies s’enchainent et son style s’étoffe peu à peu. Parallèlement, la grâce des créateurs belges la touche, Martin Margiela, Ann Demeulemeester et d’autres font partie des ses références ultimes. Durant ces trois ans, elle se familiarise avec une autre façon de voir la mode, très différente qu’en France. Souf explique qu’elle apprend à s’y affirmer et cela la pousse à exprimer encore plus sa personnalité à travers son look et ses créations. Selon elle, c’est un pays où tout le monde y est beaucoup plus ouvert d’esprit (notamment plus qu’à Bordeaux) et où la mode est un secteur très actif et présent dans les villes. Quand elle rentre  à Bordeaux après ses études, Souf, encore belge dans l’âme avoue avoir voulu commencer son blog car elle trouvait qu’il n’y en avait pas assez,en tout cas beaucoup moins qu’ à Bruxelles.

Son look féminin et éclectique contraste avec le style très épuré et graphique des stylistes japonais qu’elle adore et ceux cités précédemment.  Les années 80 sont pour Souf une mine d’or d’inspiration qu’elle cultive savamment et subtilement tout en rajoutant sa touche personnelle si reconnaissable.

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Il y a un an et demi, Souf décide de faire un blog, tout d’abord à cause d’une envie de photographie puis un besoin de s’exprimer sur sa passion. A l’aide de son compagnon qui est derrière la caméra, elle se crée une identité virtuelle à part entière. Son blog est son « bébé » dont elle s’occupe beaucoup, avec soin et patience. Le nom du blog l’allergolomode reflète son refus de conformisme chronique de la mode, une sorte d’allergie des tendances éphémères et saisonnières. Pour elle, la mode est avant tout une histoire de cœur et d’ouverture sur soi, le vêtement reflète la personnalité de celui qui le porte. D’ailleurs, cet aspect est flagrant sur le blog, on décèle un travail minutieux sur la photographie et la passion de la fringue est merveilleusement retranscrite.

L’allergolomode pullule de pièces vintage plus originales et inédites les unes que les autres. De la fourrure en hiver, des fleurs old school en toute saison et les beaux bijoux sont des pièces récurrentes dans les thèmes qu’elle décline à l’infini et avec brio. Selon Souf, « le vêtement est un investissement » et la quête de la pièce unique jamais achevée. Son rapport à la mode fait penser à un jeu dont elle s’amuse avec les codes et déjoue les tendances au gré de ses envies.

Cette expérience dans la mode l’a amenée à travailler en tant que conseillère en image dans une association de la région.  Après quelque temps à exercer cette fonction, elle décide de se consacrer à sa passion. Souf est actuellement en train de mettre en place son projet : ouvrir une boutique de vêtements vintage de sa propre sélection. En plus d’être une experte dans son domaine, notre habituée des fripes semble avoir le bagage idéal.

Si vous aimez chiner à Bordeaux, Souf vous conseille Elsa Pop Vintage, 74 rue Sauvageau du côté de St Michel, et Frip’ Confit Boutik au 36 de la rue Cancéra. Amusez-vous !

 

http://allergolomode.blogspot.fr/

Alizée Pichot

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Little Bacon https://modarts.fr/little-bacon/ https://modarts.fr/little-bacon/#comments Mon, 20 May 2013 07:00:17 +0000 https://modarts.fr/?p=121 little-bacon-visuelComme promis, je vous fais découvrir la créatrice de Little Bacon, bonne lecture ! Stéphanie Lardeau est une jeune créatrice  dont la boutique Little Bacon est basée sur Bordeaux depuis […]]]> little-bacon-visuel

Comme promis, je vous fais découvrir la créatrice de Little Bacon, bonne lecture !

Stéphanie Lardeau est une jeune créatrice  dont la boutique Little Bacon est basée sur Bordeaux depuis un an et demi. Arrivée dans la région à 18 ans, elle passe un baccalauréat STI option matériaux souples et industrie textile qui la dirige ensuite vers un BTS mode à l’école de design LIMA. Ainsi formée, Stéphanie Lardeau vend ses créations sur les marchés au Ferret, où elle se fait une clientèle solide qui en demande plus. C’est là qu’elle décide de se lancer dans une boutique de prêt-à-porter. Son but est de rendre accessible la mode, une mode de tous les jours qui s’adresse à des femmes trentenaires actives et bien dans leurs baskets. Habituée au contact avec la clientèle, garder cette relation est aussi un de ses objectifs, sans pour autant devoir endosser le rôle de vendeuse.

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Little Bacon …

Vous vous demandez pourquoi ce nom ? Je vais vous donner la réponse. Il y a quelques années, Stéphanie et une amie créatrice cherchaient des noms pour leurs marques, en essayant de trouver un lien entre leurs patronymes, dans l’intention de collaborer un de ces jours. Leurs noms de famille respectifs se rapportant de près ou de loin à la charcuterie l’idée du bacon est arrivée. C’est un nom qui montre un refus du conformisme si fréquent dans la mode, une façon de dire que ce n’est pas seulement une devanture girly pour des filles qui n’aiment que la mode. Stéphanie avoue s’être inspirée de la première marque de Marc Jacobs, qu’on pourrait traduire en français par Rat Puant, alors on peut le dire, quel hommage !

Mademoiselle Little Bacon travaille avec une éthique intransigeante, faire marcher l’économie locale est pour elle une priorité, c’est pourquoi elle va chercher son tissu au marché St Michel où persistent encore quelques distributeurs français. Stéphanie est une vraie épicurienne, qui aime les belles choses, les choses simples. Elle confie apprécier la conception de thèmes, le dessin, faire travailler son imagination mais « déteste par-dessus tout travailler à la chaîne»autrement dit ne pas lever la tête de sa machine à coudre et travailler comme à l’usine. Sa passion pour son métier est d’ailleurs encouragée par la grande solidarité qu’il y a entre les créatrices bordelaises, dont certaines sont devenues de bonnes amies. Elle me raconte qu’un vrai réseau s’est créé, un rassemblement de femmes et d’hommes qui veulent faire bouger les choses avec leur volonté et leurs moyens. Elle nous parle d’Eleonoreska, créatrice de vêtements très féminins et poétiques, et de Mange Ta Soupe, une boutique de mode enfant qui fait rêver des plus petits aux plus grands.

 … deviendra grand

Au début de l’aventure Little Bacon, on pouvait trouver beaucoup de pièces uniques, produites à cinq exemplaires pour chaque. Aujourd’hui, elle se considère comme une vraie marque de prêt-à-porter, avec minimum deux collections par an. Un an et demi après l’ouverture de la boutique, la créatrice admet une certaine difficulté à travailler seule, la conception, la recherche, la production et la communication deviennent compliqués à gérer en même temps, surtout avec l’afflux grandissant de demandes et le succès encourageant. Stéphanie cultive un « style doux mais pas culcul, un peu rock aussi des fois ». Ce qu’elle aime c’est travailler la structure du vêtement, une fringue féminine mais pas vulgaire ou le choix des matières est primordial. Les collections, quoique très différentes les unes des autres, ont un point commun, une opposition doux-rock, un aspect de sa personnalité qui se reflète inévitablement dans ses créations. Ses inspirations marchent par coup de cœur, un voyage qui l’a marqué, un événement politique ou culturel. Elle ne reste pas cantonnée à la mode, refusant de se faire appeler modeuse et d’être mise dans une case de laquelle il est difficile de sortir.

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Aujourd’hui, Stéphanie Lardeau est emportée dans le doux tourbillon du succès, après avoir touchée une clientèle lambda, l’effet boule de neige mélangé à un peu de chance lui apporta des propositions, des opportunités nouvelles. Paris, Bordeaux, Toulouse, Bayonne, les défilés et les salons se multiplient ainsi que les projets. Un boutique en ligne, une collection produite pour l’automne-hiver 2014, des pièces de la collection été exposées dans un showroom à Marseille, un salon à Hossegor en juin et surtout un défilé en mai à Bordeaux pour montrer la nouvelle collection. Son but est de développer Little Bacon au niveau national, changer la structure tout à gardant l’identité de la marque, garder les valeurs intactes.

Pour les plus avertis d’entre vous chers lecteurs, si vous voulez vous lancer, participer à un événement mode ou en organisez un, Stéphanie conseille de contacter l’association Sew&Laine, où une armée de créatrices et autres professionnels sauront vous répondre avec le sourire.

 

Little Bacon

2 rue du Professeur Demons 33000 Bordeaux 

www.littlebacon.com

Alizée Pichot

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Gwanni : « Un Monde de Robes pour des Femmes du Monde » https://modarts.fr/gwanni-un-monde-de-robes-pour-des-femmes-du-monde/ https://modarts.fr/gwanni-un-monde-de-robes-pour-des-femmes-du-monde/#comments Mon, 15 Apr 2013 07:00:17 +0000 https://modarts.fr/?p=71 gwanni-visuelGwanni est la marque de la créatrice de robes de mariées Sylvie Nkou, qui nous a reçues dans sa boutique-atelier façon boudoir située au cœur des Chartrons. Ambiance dissipée, Sylvie […]]]> gwanni-visuel

Gwanni est la marque de la créatrice de robes de mariées Sylvie Nkou, qui nous a reçues dans sa boutique-atelier façon boudoir située au cœur des Chartrons. Ambiance dissipée, Sylvie court partout, partagée entre une séance photo de la boutique, une séance d’essayage pour un défilé, et notre interview. Tout ça ne l’a pas empêchée de répondre à nos questions avec une étonnante simplicité et une grande dextérité. Comment fait-elle pour être sur tous les fronts ? La passion.

Parlez-nous de votre parcours

Je n’ai pas fait d’école de mode, j’ai un doctorat en droit. Mais parallèlement, j’étais mannequin. La mode, j’ai toujours adoré ça. J’ai fait du droit pour faire plaisir à tout le monde, mais j’ai toujours dessiné des robes. Ce qui est drôle c’est qu’à la fac, j’ai fait une thèse en droit du mariage avant d’entamer ma maitrise en droit des affaires, le mariage était déjà présent ! J’ai créé ma marque il y a deux ans maintenant.

Pourquoi les robes de mariées ?

Il y a un rapport particulier avec les futures mariées, ce sont un peu vos copines, on fait partie d’un événement important dans leur vie, elles vous confient des choses. Je suis très contente de partager ça, et c’est pour ce moment que j’ai choisi la création mariage. Je ne crée pas en revanche pour les hommes, ce n’est vraiment pas pareil, j’ai du mal à me permettre de la fantaisie avec eux.

Pourquoi avez-vous choisi d’ouvrir votre première boutique à Bordeaux ?

Bordeaux mais les Chartrons en particulier car j’aime beaucoup les arts. Et j’ai trouvé que le quartier avait une âme. Je trouve que mes robes de mariées sont particulières, alors je voulais être dans une rue particulière (rue Notre-Dame), c’était un coup de cœur.

Quel est l’univers de la marque, vos influences, vos inspirations ?

J’ai beaucoup voyagé et je suis d’origine étrangère. Je suis du coup très ouverte et intéressée par d’autres cultures. Mes influences : les bases des vêtements traditionnels du Gabon, mon pays d’origine. A partir de ça, j’ai plusieurs sources d’influence : je m’inspire de plusieurs époques, j’aime le vintage, j’adore particulièrement les années 20’ et 50’, les femmes étaient très féminines. On retrouve souvent ces inspirations dans mes créations.

Je travaille également avec différentes matières. J’adore la laine, je mixe beaucoup laine et dentelle. Je n’hésite pas à mélanger toutes les matières, du moment que je les trouve jolies : avec la soie, et l’organza, on peut travailler sur la transparence ; le tulle a ce côté vieilli romantique, comme si on en héritait. Je travaille aussi le lin, le cuir.

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Qui est la femme Gwanni ?

La femme Gwanni est sûre d’elle et très féminine. Elle est aussi indépendante et n’est pas prisonnière des diktats de la mode. Une femme qui ne veut pas ressembler à tout le monde, qui met des choses qui lui vont bien, dans lesquelles elle se sent bien.  Il ne faut pas se déguiser, si on se sent bien et que ça nous ressemble, ça sera forcément joli.

Qui vient chez Gwanni ?

Des futures mariées qui cherchent un créateur, quelque chose de différent. Au bout du compte, les robes de mariée se ressemblent toutes le plus souvent. Je fais également des robes de soirée, soit pour la mariée qui aimerait une seconde robe pour la mairie, soit pour les mamans, les copines…

Une pièce forte dans la collection à venir ?

Pour la prochaine collection, une ligne de robes de mariées courtes. C’est assez nouveau, moins conventionnel, plus citadine. Idem avec les décolletés dans le dos, les couleurs spécifiques, et autres originalités. Il y a une forme de liberté nouvelle.

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Quelle vision avez-vous de l’univers de la mode aujourd’hui ? Et demain ?

Tout dépend de quelle mode on parle. C’est avant tout un marché, une véritable industrie. La mode est en ébullition, il y a de plus en plus de créateurs, mais aussi tout le côté industriel, les éditions en grandes séries, etc. Je dirais qu’il y a surtout une plus grande liberté, chacun peut s’habiller comme il veut, mixer vêtements de créateur et de chez Zara.

Paris est la capitale de la mode, Lille, Lyon, Marseille, Hyères et Dinard ont récemment adopté un positionnement mode en se tournant vers les jeunes créateurs (festival reconnus, village des créateurs et « maison » de la mode); à Bordeaux et plus généralement dans le Sud-ouest on a l’impression que ce secteur a encore du mal à s’imposer comme un « incontournable », qu’est-ce qu’il nous manque selon vous ?

A Bordeaux, il n’y a rien. Je ne sais pas l’expliquer. Je pensais au début qu’il y avait du mouvement. Est-ce qu’il y a suffisamment de créateurs ? Il n’y a pas de grand nom, qui rayonne au-delà de Bordeaux, à part Mercapide mais ça reste de l’accessoire. On retrouve un peu ça au niveau culturel aussi, Bordeaux est en retard… Ça ne fait pas longtemps que la ville se réveille ! Je pense qu’il y a aussi le réflexe de se dire qu’il y a autre chose ailleurs. C’est dur de percer ici, il faut qu’il y ait une valeur ajoutée pour retenir les talents. 

On pourrait avoir un beau festival à Bordeaux, il faut des créateurs qui font des trucs très mode, de l’art, de la haute couture. Mais il faut des budgets pour ça. Il faut organiser quelque chose de pérenne, s’inspirer des événements des autres villes.

Quels sont vos projets ?

En Décembre, nous avons ouvert une boutique en propre à Toulouse, et nous avons un showroom à Paris. Egalement, se faire connaitre à Bordeaux !

Un conseil pour les jeunes créateurs qui veulent se lancer ?

Avoir la foi ! Ne pas se décourager, travailler beaucoup. Et rester humble. On peut avoir beaucoup de talent et apprendre quand même sans cesse, être à l’écoute de ses clients, nous ne sommes pas grand-chose. Ce n’est vraiment pas facile, il faut avoir des budgets, il faut communiquer, vendre, etc. Il faut faire des concessions aussi, on ne peut pas tout faire. Mais il faut surtout y croire, garder la tête sur les épaules et se battre !

 

www.gwanni-paris.fr

Agathe MARION

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Bordeaux Ynside Fashion Show https://modarts.fr/bordeaux-ynside-fashion-show/ https://modarts.fr/bordeaux-ynside-fashion-show/#comments Wed, 27 Mar 2013 10:34:10 +0000 https://modarts.fr/?p=114 ynside-visuelJeudi 21 mars 2013, le magazine Bordeaux Ynside a organisé un événement de taille pour promouvoir le talent de cinq créatrices de la région. L’équipe organisatrice a choisi un lieu underground de […]]]> ynside-visuel

Jeudi 21 mars 2013, le magazine Bordeaux Ynside a organisé un événement de taille pour promouvoir le talent de cinq créatrices de la région. L’équipe organisatrice a choisi un lieu underground de la culture bordelaise, la Faïencerie, ancien entrepôt situé sur les quais.

Afin de présenter au mieux les créatrices en question, un défilé couture a été monté, et chacune des stylistes a du préparer une mini collection pour l’occasion. Marianna Martinez, Laurie-Anne Fritz, Elise Martimort, Mary-Antoinette, Gwanni et des élèves de l‘Ecole Esmod sont celles que nous attendions tous et elles ont réussi à nous en mettre plein les yeux.

La mode créateur fait son show

Le jour de la soirée arrive enfin et c’est avec impatience que nous nous y rendons. Talons hauts et verres de vin donnent le tempo dans ce grand espace épuré. D’un côté de la salle, des graffeurs se pressent autour d’un panneau de cellophane qu’ils arrosent consciencieusement de leurs jets colorés. À l’exacte opposé, des œuvres prêtées par la Galerie Imagine attirent l’attention des visiteurs curieux. Enfin, dans un coin un peu caché, le stand Make-Up Forever semble être le cœur de la soirée. Des dizaines de filles attendent sagement leur tour pour un coup de crayon professionnel ou un chignon parfait en quelques minutes. Entre l’éclairage travaillé et la musique électronique envoûtante  on est vite emmenés dans un autre univers, un peu rêveur.

21h arrive d’un coup d’un seul, la foule se retourne et nous voilà tournés vers le podium où une jeune fille aux cheveux noirs et rouges s’approche avec un regard de défi et s’assoit sur une chaise. Juste après elle, Romain Couderchon, le coiffeur, se poste derrière son modèle et s’active à couper des mèches par-ci par-là. Au bout de quelques minutes de spectacle capillaire, la muse aux cheveux rouges se lève pour montrer sa nouvelle tête : plusieurs chignons tressés les uns aux autres et ajoutés sur le haut de sa tête comme l’on mettrait fièrement un drapeau en haut d’une montagne.

Un peu plus tard, alors que l’attention est palpable, une musique pop retentit et une voix s’élève au micro annonçant les modèles de la première créatrice. Au gré de la musique les mannequins amènent avec grâce des créations originales, raffinées et très féminines. Les flashs crépitent pendant près de quarante minutes, en accord parfait avec les étincelles dans les yeux des spectateurs. Chaque créatrice nous emporte dans un univers différent, mais un point commun se dégage de toutes les créations : on sent l’amour du travail bien fait, de la beauté du vêtement, et cette sensation surplombe le reste.

ynside-image2Crédits photo : Eric Chieze

En résumé, une jolie soirée qui a le mérite de rassembler divers acteurs de la mode et de l’art et de nous en faire découvrir de nouveaux, à nous, cher public, avide de nouveauté et de fraîcheur.

 Alizée Pichot

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